Gli amori d'Apollo e di ...Gli amori d'Apollo e di Dafne: O più d'ogni ricchezza [CLA3020 - 4]
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7'36
Francesco Cavalli
Text ... Sophisticated & carefree. Then introspective & sentimental @ 1'36. ...Sophisticated & carefree. Then introspective & sentimental @ 1'36. Aria. Small baroque music ensemble & female soprano.
O più d’ogni ricchezza
Prezioso Thesoro, Disoccupato core Dalle voglie d’amore.Gradita libertade, Volontà non offesa, Contento soprhumano Haver l’arbitrio sano.Anima, che non sente Sforzo, che tiranneggia, Veramente confessa D’esser cielo a se stessa.Mente limpida e pura Concede a’ suoi pensier liberi i voli, Core che non soccombe All’amorosa forza, Felicità respira in vece d’aure, E se palpita mai Lo fa per allegrezza e non per guai.Aprimi l’uscio d’oro, Condottiera del Dì, lucida Diva, Sempre mi troverai In libertà sicura Del velenoso Amor senza paura.Mormoranti Ruscelli, Ondosi specchi, e cristalline Fonti, Di lubrico Zaffir correnti vene Di liquefatti argenti Preziosi e dolcissimi canali, Non hò timor degli amorosi strali.Colle aprico, Bosc’ombroso, Verde prato, Siano delitie mie, siano diletti, Stiano indisparte gli amorosi affetti.Porgimi, Ninfa bella, L’armonica mia cetra, Ch’io vò cantar con jubilosi modi Dell’alma libertà le vere lodi.Libertade gradita, Balsamo della vita, Che ne preserva il core Dall’infection d’amore, L’alma mia ti ricchiede Ch’in lei tu voglia stabilir tua sede.Tu sei l’unico bene Che l’anima sostiene, Tu sei la sola pace Della vità fugace, Che dove tu non vivi I cori in servitù d’alma son privi.Stianti pure perdute E ricchezza, e salute, Che se ben ricco e sano Vive lo stat’humano, S’è cinto da catena Venen gli è l’oro, e la salut’e pena.
TRADUCTION : Ô Trésor plus précieux Que n’importe quelle richesse, Ô cœur libre Des passions d’amour.Liberté appréciée, Volonté non offensée, Joie surhumaine Que celle d’avoir son jugement inaltéré.Âme qui ne subit Aucune peine qui ne l’opprime, Sincèrement affirme Être maître de soi-même.L’imagination limpide et pure Laisse ses pensées voler librement, Cœur qui ne succombe pas À la force d’amour, Inhale le bonheur au lieu de l’air, Et s’il lui arrive de frémir C’est de délice et non pas d’ennui.Ouvre-moi la porte dorée, Conductrice du Jour, Déesse rayonnante, Tu me trouveras toujours Libre à toute épreuve Du venimeux Amour sans peur.Ruisseaux qui murmurent, Miroirs ondoyants et Sources cristallines, Véritables courants de léger Zéphyr Précieux et suaves canaux D’argent liquéfié, Je ne crains l’amour sous aucune forme.Relief ensoleillé, Forêt ombragée, Verte prairie, Soyez mes délices, soyez mes plaisirs, Restez éloignées souffrances d’amour.Apporte-moi, belle Nymphe, Ma cithare harmonieuse, J’irai chanter joyeusement Les célébrations de la liberté bienfaisante.Précieuse Liberté, Nectar de la vie, Toi qui protèges le cœur De l’infection d’amour, Mon âme t’implore De bâtir en elle sa demeure.Tu es l’unique bien Qui réconforte l’âme, Tu es la seule paix D’une vie fugace, Car là où tu ne résides pas Les cœurs esclaves sont dépourvus d’âme.Que richesse et santé Demeurent perdues à jamais, Car aussi riche et sain Que soit l’esprit humain, S’il est soumis et enchaîné L’or est du venin et sa santé une peine.
Gli amori d'Apollo e di ...Gli amori d'Apollo e di Dafne: Lamento di Procri [CLA3020 - 7]
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9'05
Francesco Cavalli
Text ... Dramatic & sad. Then feisty. Lament. Aria. Small baroque music ...Dramatic & sad. Then feisty. Lament. Aria. Small baroque music ensemble & female soprano.
Volgi, deh volgi il piede Bellissimo assassin della mia fede. Dico rivolgi il piè O mancator, perché Dal tuo novello ed invocato ardore Non spero più, che tu rivolga il core. Sia pur la mia rival de sensi tuoi E di pensieri il punto ed il compasso, E lasci a me sol del tuo piede un passo.
Io son pur quella Procri, Che degli amori tuoi delitia fu. Lassa, io m’inganno, Io non son quella più.
O spergiuro infedele, Io nell’Aurora tua sospiro la mia sera, E vede il disperato mio desio Nell’altezza di lei l’abisso mio. E pur ancora io t’amo, Il tradimento, ohimè mi svena il core, E nel mio dispetto adoro il traditore. Così povero adunque è il Cielo di bellezze, Che cercano le Dee gli amanti in terra ? Ha penuria l’Olimpo d’amabili sembianze ? Né sa l’Aurora ritrovarsi amanti, S’alle mie calde innamorate voglie Le dolcezze non rubba, E‘l ben non toglie ?
Cefalo, torna a me, Io son colei, che tua diletta fu. Lassa, io m’inganno, Io non son quella più.
Ohimè la gelosia Mi stimola a bastemmie, ed a furori. Ma perch’è Diva l’alta mia rivale, Religione, e riverenza insieme Su‘l fondo al core i miei singulti preme. Ma‘l peggiore del mio non hà l’Inferno. Pon maledire i miseri dannati, Io traffitta ed ardente, e lacerata dal duol che passa le midolle l’osso Dannata son, e maledir non posso.
Cefalo riedi a me, Io son colei, ch’idolo tuo già fu. Lassa, io m’inganno, Io non son quella più.
Deh ricevete, o selve, Accettate, o deserti D’un pianto amaro il tacito tributo : Eccessivo è il dolor quand’egli è muto. TRADUCTION :
Reviens, reviens donc sur tes pas Superbe assassin de ma confiance. Reviens sur tes pas – je dis- ô Traître Parce que de ta nouvelle et réclamée ardeur Je ne souhaite plus que tu détournes ton cœur. Que ma rivale soit ainsi de tes émois Et de tes pensées le centre et le compas, Qu’elle me concède de ton pied seulement un pas.
Je suis toujours Procris, De tes amours l’ancienne délectation. Hélas, je me méprends, Je ne le suis plus.
Ô parjure infidèle, Vers ton Aurore je soupire au crépuscule, Et mon désir désespéré observe Dans son élévation mon abîme. Pourtant je t’aime encore, Ta trahison, hélas fait saigner mon cœur, Et dans mon dépit j’aime celui qui me trahit. Le Ciel est-il donc si pauvre en beauté, Que les Déesses cherchent leurs amants sur terre ? L’Olympe manque-t-il d’aimables semblances ? L’Aurore ne sait-elle pas se trouver des amants, Sans de mes ardents désirs d’amour Détourner les douceurs Et usurper le bonheur ?
Céphale, reviens-moi, Je suis celle que tu aimais. Hélas, je me méprends, Je ne le suis plus.
Hélas, la jalousie Me pousse à l’impiété et me rend furieuse. Parce que Déesse est ma rivale, Religion et déférence à la fois Etouffent ma voix au fond de mon cœur. En enfer, il n’existe pas un mal pire que le mien. Les malheureux damnés peuvent maudire Tandis que moi, affligée, enflammée et lacérée Par la douleur qui me transperce, Je suis damnée, mais je ne peux maudire.
Céphale reviens-moi, Je suis celle qui fut ton idole. Hélas, je me méprends, Je ne le suis plus.
Voici, recevez, ô forêts, Acceptez, ô déserts L’aumône silencieuse de mes pleurs amers : Trop grande est la douleur quand elle est muette.